France, département de l'Aude, à environ 30 km à l'est de Couiza, 43 km au sud-est de Limoux, commune de Camps-sur-l'Agly.
Le hameau de la Bastide de Camps sur l'Agly est situé au milieu d'un cirque rocheux au pied du Pech de Bugarach.
D'après les archives connue, la première mention de Camps-sur-l'Agly est citée dans un acte de vente daté de 1268. Pierre de Cucugnan, seigneur de Camps, et Arnaud de Soulatge vendent à Raymond de Bac, commandeur du Mas-Deu, le pâturage qui est dans le territoire du castrum de camps.
Il semblerait que les Templiers cherchaient à cet endroit des pâturages d'été pour une partie des troupeaux qu'ils possédaient dans la région.
L'acte mentionne en outre que ce pâturage est cédé avec des bergeries, des abreuvoirs et le droit de prendre du bois contre une somme de 100 sous tournois. A part ces bâtiments à bestiaux, il n'y a aucune mention d'un habitat à cet endroit, ce qui laisse penser que la création de la bastide en elle-même est postérieure à cette date.
Le deuxième acte concernant la Bastide est lui daté de 1322 et mentionne la vente de la Bastide, mentionnée comme telle, aux seigneurs de Camps.
Selon ces deux textes, on peut tirer la conclusion que la bastide a été édifiée entre 1268 et 1322, par les Templiers ou par les Hospitaliers.
La bastide se présente sous la forme d'un ensemble de 4 rues parallèles et deux rues pependiculaires à leur extrémité, délimitant 4 ensembles rectangulaires de bâtiments. La bastide occupe une surface d'environ 20 ares (+/-50m sur 40m).
A l'extrémité d'un de ces blocs de bâtiments, une construction en ruine porte toujours le nom de "chapelle". Sur l'un des murs, on peut toujours voir les traces d'une porte voutée ainsi que ses piedroits.
(1)Une bastide est un type de "ville nouvelle", surtout créées dans le sud-ouest de la France au Moyen-Age, dans le but de constituer de nouveaux foyers de population. Ces villes étaient fondées sur initiative royale, ecclésiastique ou même seigneuriale, ou même parfois conjointement. De nombreux privilèges fiscaux étaient souvent octroyés aux personnes qui acceptaient de peupler ces nouveaux établissements.