France, département de la Charente, à environ 15 km à l'est de Barbezieux et environ 30 km au sud-ouest d'Angoulème, commune de Cressac-Saint-Genis.
Sur une colline dominant la vallée du Né, la chapelle du temple du Dognon se dresse fièrement. Comme souvent, c'est le seul vestige restant de la commanderie templière qui s'élevait autrefois à cet endroit.
Grâce à des éléments d'architecture, on peut dater la construction de la chapelle aux environ des années 1150.
L'intérieur de la chapelle, très sobre en éléments architecturaux était à l'origine couvert de plusieurs fresques dont une partie est toujours visible sur une partie des murs.
Les spécialistes estiment que ces fresques ont été peintes environ vingt à trente ans après la construction de la chapelle.
En ce qui concerne les bâtiments qui composaient la commanderie, on ne dispose malheureusement plus d'aucun détail.
La majorité des documents mentionnant le Temple du Dognon à l'époque templière datent de la période de l'arrestation et des interrogatoires qui ont suivi.
Après la dissolution de l'Ordre du Temple et la dévolution de ses biens aux Hospitaliers, la commanderie du Dognon allait subir la Guerre de Cent Ans(1) ainsi que la grande peste de 1348 de la même façon que les autres maisons templières de la région.
Après la guerre franco-anglaise, la commanderie recommencera ses activités, mais ses revenus suffisaient à peine à la faire subsister.
Par la suite, la commanderie du Dognon fut rattachée à la commanderie de Villegats, au même titre que celle d'Angoulême, avant de devenir membre de celle de Beauvais-sur-Matha.
Dans la deuxième partie du 18ème siècle, la commanderie commence à sombrer dans l'oubli. Lorsqu'elle est vendue comme bien national en 1792, la chapelle est en ruine. Au 19ème siècle, elle est utilisée comme écurie et comme grange, ce qui l'a sans doute sauvée de la destruction.
(1)La Guerre de Cent Ans est un conflit discontinu entre le Royaume de France (les Valois) et le Royaume d'Angleterre (les Plantagenêts) qui a débuté en 1337 avec la bataille de Cadzand (en Flandre, à l'embouchure de l'Escaut) et qui s'est terminé officieusement en 1453 après la bataille de Castillon, et officiellement en 1475 avec la signature du traité de Picquigny.