Auteur : René Grousset
Editions Perrin - 1999
LA MONARCHIE FRANQUE ET LA MONARCHIE MUSULMANE - L'ÉQUILIBRE
Face à la puissance montante des Turcs de Syrie, les Francs de Terre sainte, toujours inférieurs en nombre et en proie aux querelles intestines, cherchent des alliances à Byzance, en Egypte, en Arménie. Après l'échec de la deuxième croisade, les entreprises de Nur al-Din puis de Saladin contraignent les chevaliers et les moines soldats à la défensive. En dépit des succès des rois Baudoin III et Amaury Ier, les Etats francs se désagrègent et c'est, en 1187, le désastre de Hattin.
René Grousset fit ses études à Montpellier. Après avoir obtenu sa licence d’histoire, il entra à l’administration des Beaux-Arts comme rédacteur au bureau des bâtiments civils.
Engagé pendant la Première Guerre mondiale comme sergent au 81e régiment d’infanterie, il fut blessé en 1915 et continua de servir comme brancardier.
Ayant choisi de se spécialiser dans l’étude des arts asiatiques, il obtint un poste de professeur d’histoire et de géographie à l’école des Langues orientales, puis fut nommé conservateur-adjoint du musée Guimet. Également chargé de cours à l’École des sciences politiques, il allait poursuivre et achever sa carrière comme conservateur du musée Cernuschi, et enfin comme conservateur en chef du musée Guimet.
Secrétaire du Journal asiatique et membre du conseil des musées nationaux, René Grousset est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels on citera Histoire de l’Asie, Le Réveil de l’Asie, Histoire de la Chine, La Chine et son art, Philosophies indiennes, L’Empire mongol, L’Empire des steppes et l’empire du Levant, Histoire de l’Extrême-Orient, Sur les traces du Bouddha, Tableau du VIIe siècle bouddhique, Les Civilisations de l’Orient, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, Histoire d’Arménie. Rappelons encore son Bilan de l’Histoire, manière de testament spirituel.
Son œuvre est de toute première importance pour notre découverte et notre compréhension des cultures orientales.
René Grousset fut élu à l’Académie française le 14 février 1946 au fauteuil d’André Bellessort, par 11 voix contre 6 à Jacques Charpentier et 3 à Gustave Cohen.
C’est Henry Bordeaux qui le reçut, le 30 janvier 1947.
Mort le 12 septembre 1952.