Description :

De Jérusalem à Rhodes, du XI^ème au XIV^ème siècle, les Hospitaliers ont soigné les malades, défendu les lieux saints et combattu pour la foi. Traversant le chaos de l’Histoire, ils subsistent aujourd’hui dans l’ordre de Malte.

D’abord ordre hospitalier, l’ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, reconnu par Rome en 1113, s’est transformé en ordre militaire tout en conservant ses fonctions hospitalières. Son originalité et son identité sont restées fondamentalement attachées à cette fonction hospitalière originelle et à un édifice emblématique, l’hôpital, ou grand hôpital, qui de Jérusalem à Malte, en passant par Acre et Rhodes, a marqué la présence de l’ordre. Aujourd’hui encore, c’est cette mission charitable qui caractérise l’ordre de Malte où seuls les uniformes d’apparat et les grades rappellent la fonction militaire d’antan.

Pendant deux siècles, ils accueillent des voyageurs, riches ou pauvres, malades ou en bonne santé, portent assistance aux déshérités et délivrent des soins médicaux aux malades et blessés de guerre ou autre. Mais l’histoire de l’Hôpital (et plus généralement de la croisade) ne s’est pas arrêtée à la chute d’Acre en 1291 et à la disparition des États latins de Syrie-Palestine. À Rhodes, les Hospitaliers se sont retrouvés en première ligne face aux Turcs ottomans qui, au XIVe siècle, avaient pris le contrôle de l’Asie Mineure, et, en Europe, des Balkans. De là, les hospitaliers ont mené une guerre de course contre la piraterie qui infestait la mer Égée. La cité de Rhodes, puissamment fortifiée, fut par deux fois soumise au siège des Ottomans. Sièges mémorables. Soliman Ier, dit le Magnifique, reprit le combat. Le siège dura de juillet 1521 à la fin de l’année. Les hospitaliers finirent par capituler et se réfugièrent à Malte.

Ce sont ces quatre siècles d’histoire qu’Alain Demurger, spécialiste des ordres militaires religieux, nous raconte. Quatre siècles d’une histoire riche, des croisades à la chute de Rhodes.