Auteur : Lilian Wetzel
Editions Dervy - 1993
Ecrire la vie de Jacques de Molay a été pour Laurent Dailliez un dilemme car le dernier maître du Temple est un mythe beaucoup plus qu'une réalité.
Une étude impartiale s'imposait afin de mettre un terme à toute une légende. Aussi toutes les sources utiles furent étudiées et il apparaît que si Jacques de Molay est quelquefois condamnable par ses positions, il n'en est pas de même des frères de l'ensemble de l'Ordre.
Beaucoup de textes avaient été oubliés ou volontairement laissés de côté. Laurent Dailliez les a pris les uns après les autres et si l'on a voulu montrer Guillaume de Nogaret et Clément V comme des êtres fourbes, le plus fautif fut Philippe le Bel.
L'affaire des Templiers est une affaire d'Etat, la hargne, l'orgueil du roi de France se font sentir tout au cours de la chronologie remise dans sa véritable valeur, ce qu'oublient certains « auteurs ». Soldat, moine, Jacques de Molay le fut, avant d'être un chef d'Ordre. Il préféra mourir sur le bûcher plutôt qu'endurer comme des centaines de ses frères la prison, les cachots, la vermine, la misère et la faim.
Devant les promesses continuelles de la part des acolytes du pape, il se montra lâche, sans courage, ne pensant jamais à ses frères qui étaient soit dans les geôles de l'Inquisition, soit dans celles des musulmans.
Les surprises ne manquent pas dans ce livre. Il ne s'agit pas, en effet, de s'attarder sur un aspect plus particulier de l'affaire du dossier des Templiers. Au travers des documents livrés pour la première fois dans leur ensemble, l'auteur a décelé plusieurs vices de forme. Dans le puzzle, dans le dédale des contradictions, apparaît, après la destruction des légendes, la vérité non seulement historique, mais aussi ésotérique et symbolique.
Laurent Dailliez est un historien français. Ses publications concernent principalement la Provence et les Templiers. Il a écrit l'article concernant les « Templiers » dans l'Encyclopædia Universalis. Il est docteur en histoire, diplômé de l'École pratique des hautes études (IVe section). Il est mort en 1991 d'un accident de la route. Le musée départemental d'art sacré de Pont-Saint-Esprit (près de Nîmes) conserve sa bibliothèque et ses fichiers.