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La maison d'Hyères
France, département du Var, à environ 20 km à l'est de Toulon, ville de Hyères.
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La maison d'HyèresFrance, département du Var, à environ 20 km à l'est de Toulon, ville de Hyères.
La première mention de l'arrivée des frères du Temple à Hyères date du 18 mai 1156, lorsque Raimon de Montredon(1), archevêque d'Arles donne à Pierre de la Rovière, maître des maisons de l'Ordre en Provence, l'église Saint-Martin de l'Almanarre, dépendance de l'abbaye Saint-Gervais de Fos(2), située au sud de la cité.
On ne sait ni quand ni comment ni de qui les Templiers reçoivent le terrain qui leur permettra de s'installer au centre de la cité de Hyères, mais on sait néanmois qu'ils abandonnent l'église de Saint-Martin en 1166 à la demande de l'évêque au profit du chapitre des chanoines de Pignans(3).
La première mention de l'existence d'un commandeur à Hyères, le frère Jordan (Jourdan) date de 1198, lorsqu'il est cité comme témoin dans un acte de la commanderie du Ruou.
Un autre acte important mentionne encore la maison du temple de Hyères, il s'agit de l'acte de donation du castrum de Montfort aux Templiers par le comte de Provence Alphonse II Bérenger(4) en 1207 en paiement d'une importante livraison de blé faite par les frères de Hyères.
La maison de Hyères possédait de nombreux domaines agricoles disséminés dans toute la région. Au début du 13ème siècle, la maison de Toulon est rattachée à celle de Hyères, et au début du 14ème, ce sera au tour de celle de Peyrassol de lui être rattachée.
Des bâtiments composant la maison de Hyères, il ne reste que la tour appelée "Tour Saint-Blaise". Cette imposante construction se présente sous la forme d'un quadrilatère de presque 19 mètres sur 8 et d'une hauteur de près de 17 mètres. Une abside semi-circulaire vient terminer le côté sud de l'édifice.
La chapelle Saint-Blaise occupait tout le rez-de-chaussée de l'édifice.
(1)Raimon de Montredon, ou Raymundus de Monterotundo, devient archevêque d'Arles à la fin de l'année 1142 jusqu'à sa mort en 1160, lorsqu'il revient du concile de Pavie. On ne connait pas avec certitude sa date de naissance, mais celle-ci se situe sans doute aux environs de l'année 1100, car il occupe d'abord les postes de chanoine à Nîmes et d'archidiacre à Béziers avant de devenir évêque d'Agde de 1130 à 1142.
(2)L'abbaye Saint-Gervais de Fos-sur-Mer est une ancienne abbaye fondée à la fin du 10ème siècle. D'abord dépendante de Saint Victor de Marseille, elle passe ensuite dans le giron de Cluny dès la fin du 11ème siècle et ce jusqu'au début du 13ème siècle, ou une conjonction d'évènements vont la faire revenir dans les mains de l'archevêque d'Arles, m is son déclin est lancé. Elle sera rattachée au début du 15ème siècle à l'Abbaye Saint-Pierre de l'Almanarre avant de dispraitre dans les flots de la Mer Méditerranée qui envahit peu à peu les terres où elle était érigée.
(3)Le chapitre des chanoines de Saint-Augustin de la collégiale de Pignans est attesté depuis l'année 1080, bien que la fondation du village et de sa pemière église date du 6ème siècle. En 1152, une bulle papale qui confirme plusieurs donations faites au chapitre atteste de son importance dans la région. Plusieurs seigneuries, dont celles de Besse et de Gonfaron passent entre ses mains, ainsi que la gestion d'une trentaine de prieurés dans la région.
(3)Le chapitre des chanoines de Saint-Augustin de la collégiale de Pignans est attesté depuis l'année 1080, bien que la fondation du village et de sa pemière église date du 6ème siècle. En 1152, une bulle papale qui confirme plusieurs donations faites au chapitre atteste de son importance dans la région. Plusieurs seigneuries, dont celles de Besse et de Gonfaron passent entre ses mains, ainsi que la gestion d'une trentaine de prieurés dans la région.
