France, Département du Tarn-et-Garonne, à environ 25 km au nord-est de Montauban, ville de Montricoux.
Le 14 mai 1181, Etienne, prieur du couvent de Saint-Antonin(1), fait don aux Templiers de l'entièreté du territoire de Montricoux y compris les habitants, les redevances seigneuriales ainsi que les trois églises qui en dépendent : Saint-Pierre de Montricoux, Saint-Laurent de Meynet (Mairessé) et Saint-Benoît de Castres (Castras). Le prieur ne se réservant plus que les dîmes de ces trois paroisses.
A ses débuts, Montricoux est une dépendance de la commanderie de Vaour. Par la suite, Montricoux aura à son tour des dépendances dans les paroisses de Mairessé (Meynet) et Castras (Castres).
Rapidement après le développement de la commanderie, des conflits apparaissent entre les Templiers et les chanoines de Saint-Antonin. Les Templiers ne payaient pas les dîmes aux moines et ce malgré leurs réclamations. Il faudra de longues procédures juridiques pour arriver enfin le 04 mai 1247 à un accord entre les deux parties.
En 1276, Roncelin de Fos, Maître du Temple en Provence accorde une charte d'affranchissement aux serfs de Montricoux. En 1298, la commanderie instaure une foire ainsi que des marchés.
Le 13 octobre 1307, le sénéchal du Quercy, Jean d'Arreblay entre dans la commanderie et s'empare de tous les Templiers qui s'y trouvent. Il les fait incarcérer à Cahors, met tous leurs biens sous séquestre et en nomme Géraud de Salvagnac curateur.
Esquieu de Floyran, qui a dénoncé l'Ordre au Roi de France, reçoit en récompense la seigneurie de Montricoux dont les revenus sont estimés à l'époque à 1100 livres tournois.
En 1322, Il est dépossédé de son bien sur ordre de Charles IV et la commanderie revient aux Hospitaliers de Saint-Jean.
Ceux-ci ne garderont la commanderie que jusqu'en 1332, date à laquelle ils la cèderont à un certain Pierre Duèze contre une somme de 5000 florins d'or ainsi que des terres à Douzens et à Goyran.
Le donjon bâti à l'origine par les Templiers et bien qu'amputé de sa partie supérieure, domine toujours l'ensemble des bâtiments de la commanderie.
(1)Saint Antonin est une abbaye bénédictine qui a sans doute été créée au 9ème siècle selon la volonté du roi d'Aquitaine Pépin 1er, fils de Louis le Débonnaire. Lors de sa fondation, elle fait partie des trois grandes abbayes bénédictines du Rouergue, avec celles de Conques et de Vabres.