Pas de diaporama disponible
Belgique, Province de Namur, à environ 10 km au nord de Namur, village de Saint-Denis, commune de La Bruyère.
On ne connait pas exactement la date de l acréation de la maison de La Bruyère, mais l’acte le plus ancien concernant "la maison de Bruière" date du 17 février 1241, il est conservé dans les fonds de l’abbaye de Salzinnes(1). Cet acte mentionne un litige entre l'abbaye et les Templiers de la Bruyère à propose d’une terre située au hameau de Meux qui sera finalement attribuée à l'abbaye.
La Bruyère était une dépendance de la maison de Bertransart. En 1312, Bertransart, La Bruyère et Villers le Temple passent aux Hospitaliers et sont annexées à la Baillie d’Avalterre(2) dont la maison principale se trouvait à Chantraine.
En 1313, la maison du Temple de La Bruyère comptait 180 bonniers(3) de terre rapportant annuellement 90 muids(4) d’épeautre, 19 bonniers de pré et 100 bonniers de petit bois. Elle possédait, outre la ferme, un moulin et une brasserie.
Au moment de la Révolution Française, le domaine de La Bruyère devient un bien national et est venu à des particuliers qui gardent l'exploitation agricole.
(1)L'abbaye de Salzinnes, aussi appelée abbaye du Val-Saint-Georges était une abbaye de moniales cisterciennes fondée au début du 13ème siècle sur un domaine du village de Salzinne, situé en face de Namur, sur la rive droite de la Sambre. L'abbaye a été complètement détruite lors des troubles liés à la Révolution Française.
(2)Le terme "Avalterre" que l'on retrouve souvent dans les textes relatifs à l'Ordre de l'Hopital ne désigne pas un lieu particulier, mais simplement le terme "Pays-Bas". La Baillie d'Avalterre est simplement une autre façon de désigner la Baillie des Pays-Bas.
(3)Un bonnier ou bonier est une ancienne unité de mesure de surface, utilisée dans les Flandres et les régions avoisinantes, qui valait en fonction des régions entre 1 et 1,4 hectare.
(4)Le muid est une ancienne mesure de capacité, de valeur variable suivant les époques, les régions, et la nature des marchandises mesurées. Pour les matières sèches (avoine, sel,...), un muid valait entre 1,8 et 4 m3. Pour des matières liquides (vin,...), il valait entre 130 et 700 litres en fonction des époques et des régions.