Publié grâce à l'aimable autorisation de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, 1897 Le Bouveret (VS) SUISSE
17. Allons aussi sur le Calvaire où le véritable Elisée, dont ont ri des enfants insensés (IV Reg., II, 17), donna un rire éternel à ceux dont il a dit: "Me Voici, moi et les enfants que le Seigneur m'a donnés (Isa., VIII, 18). "
O vertueux enfants, tandis que les premiers ne savaient que bafouer le Prophète; le Psalmiste excite les seconds à chanter les louanges de Dieu en leur disant: " Louez le Seigneur, vous qui êtes ses enfants, louez le nom du Seigneur (Psalm. CXII, 1), " afin que dans la bouche de ces vertueux enfants se trouve la louange du Très-Haut qu'avaient cessé de faire entendre les odieux enfants dont il se plaint en ces termes : " J'ai nourri des enfants et les ai élevés, et après cela ils m'ont méprisé (Isa.,I, 2). "
Notre chauve est monté sur la croix et s'est exposé aux regards du monde pour sauver le monde; rien ne voilait sa face, rien ne couvrait son front pendant qu'il expiait nos péchés; il n'a pas plus reculé devant l'ignominie que devant les supplices d'une mort honteuse et terrible, pour nous arracher à des supplices éternels et nous rendre à la gloire. Pourquoi nous en étonner, et pourquoi aurait-il éprouvé de la confusion, puisqu'il n'a pas lavé nos souillures comme l'eau qui les délaye et s'en charge elle-même, mais comme les rayons du soleil qui les dessèchent et demeurent toujours purs ? car la sagesse de Dieu atteint partout, à cause de sa pureté.