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France, département de la Charente-Maritime, à environ 70 km au sud-ouest d'Angoulème, commune de Bussac-Forêt.
L'origine de la commanderie de Bussac est très controversée. En effet, aucun document ne nous est parvenu nous permettant de savoir qui de l'Ordre du Temple ou de l'Ordre de l'Hopital est à l'origine de sa fondation.
Le premier document qui nous parle de Bussac sous la dénomination de "Domus Hospitalis" date de 1324, quelques années après la dissolution de l'Ordre du Temple. Cet acte est une transaction entre le frère Jean Lomangre de Bussac et le procureur du roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine à propos d'un litige concernant l'exercice de la haute justice sur les terres de la commanderie.
Dans la procédure de règlement de ce litige, le commandeur de Bussac affirmait que ses prédécesseurs étaient en possession de de droit de Haute Justice depuis des temps immémoriaux ("tam per longum tempus quod memoria hominis de contrio non existit").
Cette affirmation est sans doute le seul élément permettant de relier l'origine de Bussac à l'Ordre de l'Hopital, mais sans aucune certitude.
L'enquête pontificale de 1373 nous apprend, comme pour toutes les autres commanderies et maison de la région, que la situation économique de la commanderie est catastrophique. Cette même enquête nous apprend aussi que Bussac avait des dépendances à Chepniers, Lugéras et Mélac(1).
A la fin de la guerre de Cent Ans, les Hospitaliers regroupent les commanderies de Bussac, Civrac et Le Deffend pour en faire une baillie autonome et capable de retrouver une économie saine.
A la fin du 15e siècle, ces trois établissements, peu rentables, sont rattachés à la commanderie des Epeaux.
Au 17e siècle, il ne reste plus rien des bâtiments de la commanderie, hormis la chapelle qui est transformée en église paroissiale. En 1673, le compte-rendu d'une visite prieurale mentionne qu'elle est en très bon état et convena lement pourvue d'ornements sacerdotaux.
Cette chapelle, qui existe toujours de nos jours, a été plusieurs fois transformée et modifiée. Elle mesure environ 20 m x 5,5m. La nef est à trois travées et se termine par une abside "aveugle" en cul de four. Son architecture est typique de la région de la Saintonge.
(1)L'origine de la création de la maison de Mélac est complètement ignorée. Elle apparait pour la première fois dans les textes dans l'enquête pontificale de 1373, dans laquelle elle est mentionnée comme complètement abandonnée. Au 16e siècle, une autre visite rapporte que l'église de Mélac est en ruine et que l'Ordre n'y possède plus aucun domaine. A partir de cette date, plus aucune mention n'est faite dans les textes.